Économie

Le budget économique 2018 : Commentaires sur le schéma de croissance

La croissance économique en 2018 est prévue dans un contexte international légèrement moins favorable qu’en 2017 : ralentissement de la croissance en Union Européenne, ralentissement des échanges internationaux et augmentation du prix du baril du pétrole.

De même, en dépit de signaux encourageants de reprise de l’activité économique en 2017, les équilibres macroéconomiques restent dégradés et les objectifs du be2017 n’ont pas été réalisés. La croissance a été plus faible que prévu à cause des performances limitées de l’agriculture et des industries non manufacturières. Le taux d’investissement s’est dégradé comparé à 2016 ; et bien que les exportations aient cru plus rapidement que prévu et plus vite que les importations, le déficit commercial et le déficit courant se sont creusés et ont impacté le cours du dinar.

La perte de valeur du dinar et son impact sur le renchérissement de la dette, conjugués avec les difficultés de contenir les dépenses de l’Etat et à augmenter ses recettes ont creusé le déficit budgétaire à 6%. Les mesures fiscales qui ont été introduites en 2017, ont eu un rendement en deçà des attentes et ont probablement été un frein à la croissance. Les conséquences du déficit budgétaire et du déficit courant ont été fatales sur l’endettement qui a atteint des niveaux record. Pour la première fois, la Tunisie s’est endettée en 2017 pour financer les dépenses de fonctionnement de l’Etat.

Le budget économique 2018 vise à redresser ces déséquilibres. Toutefois, sur de nombreuses questions, il procède de la même logique que le budget économique 2017 au risque d’avoir des performances similaires et de ne pas réaliser les objectifs qu’il s’est assigné.

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